"Les rouges sont un feu dans la terre et les bleus, une nuit d'avant la nuit.
Où que l'on soit, il y a une heure de crépuscule qu'il semble qu'on ne pourra jamais passer, comme si l'on profitait de cet instant précis entre l'obscurité et la splendeur du jour, pour nous réapprendre ce que sont les couleurs. De rares petits nuages aussi, désordonnés, et accrochés aux montagnes."
Déborah Heissler, Comme un morceau de nuit découpé dans son étoffe, Cheyne éditeur, 2010. Préface : Dominique Sorrente
Prix Louis-Guillaume 2012
Prix Yvan Goll 2011
Prix Louis-Guillaume 2012
Prix Yvan Goll 2011
Est-ce que c'est une succession de séquences, de paysages, ou est-ce que l'on parcourt la même impression, le même lieu du début à la fin du recueil ? L'un n'exclut pas l'autre, et dans les recoins, on entend des échos, des voix. Passent des silhouettes, sans se montrer.
Le parti-pris typographique - premier mot d'ouverture de paragraphe en marge, à gauche ; corps de texte en colonne décentrée sur la droite - est plutôt aérien, indique les passages sans les morceler.
Texte fait de variations subtiles, incitation à la lenteur. Parfait sur gazon ensoleillé.
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