Les
petites filles naissent dans des buissons de câbles,
Interminablement,
Dans
le hasard absurde et dans l’amour total,
En
zone stérilisée,
Dans
cette main de mère que j’enserre
Pour
conjurer la chair meurtrie.
Les
petites filles naissent dans la voix d’une sage-femme :
« Eh
ben, la cantine est bonne ! L’a de bonnes joues, la petite ! »,
Dans
ces poumons que tu gonfles comme des voiles,
Première
douleur de vivre, résumée en ton cri.
Les
petites filles naissent, Cléo, dans le banal, dans le miracle et dans nos
mains.
Les
petites filles naissent, Cléo. Les roses viennent après.
Sais-toi
bienvenue ; sais-toi aimée.
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