samedi 7 avril 2018

Sous mes doigts, le temps.

Je ne te porte pas.
Rien n'inconforte ma chair.
Et l'impatience se dompte.

Alors, sur mes joues, je garde le témoin poilu et broussailleux des jours heureux d'attente.
Friche douce, pour trotteuse à réaction :
Ma main grattouille distraitement les semaines qui passent.

Demain, sans doute, tu seras là,
Pour le coup de rasoir de l'accueil officiel.

D'ici là, ma fille, je fais encore des nœuds, des boucles, des tresses impossibles,
Je mêle l'éphémère avec le ce-qu'il-faut,
Je mêle le pourquoi-pas, avec les n'oublie-pas,
La douceur de ma barbe, substitut de ta peau.

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