vendredi 17 février 2012

Mesquinerie

 En bref, Gallimard menace sans élégance, par libraires numériques interposés, François Bon pour la mise en ligne sur Publie.net d'une nouvelle traduction du Vieil Homme et la Mer d'Hemingway ; ils en détiennent les droits y compris numériques.
(Voir EDIT en bas de billet)
Or F.Bon l'indique sur son site : " Hemingway, disparu en 1961, est dans le domaine public aux USA et Canada. Rappelons que les États-Unis, sous la pression des éditeurs européens, viennent d’adopter une loi selon laquelle la durée du domaine public dans le pays d’origine doit s’appliquer au pays de diffusion."

L'affaire concerne 22 téléchargements... sur lesquels Gallimard demande réparation... Sans s'adresser directement à l'intéressé, sans aucune démarche à l'amiable.
Faire valoir ses droits, oui, on veut bien. Mais. 
L'éditeur, avant tout, n'est-il pas supposé être celui qui porte un texte et le défend ? Gallimard est-il à ce point dans la dèche pour grappiller avec tant de mépris quelques piécettes sur un tel travail de traduction ? (car depuis 1954, aucune nouvelle traduction n'a été proposée...) N'est-ce pas faire montre d'un mépris sans borne, que de qualifier une nouvelle traduction de "contrefaçon"?? Mépris pour un geste littéraire, pour un auteur, pour une structure bouillonnante... de la part d'un éditeur, donc.
Beaucoup a déjà été dit, relais donc de quelques articles : celui de Claro,  une pétition - soutien sur le blog de Laurent Margantin, la vision de Mahigan Lepage...

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