Mercière à l'hélicoptère

Tu as rêvé d'une image d'avant-générique tirée, peut-être, d'un film d'aventure-espions-et-flingues. Sur fond de paysage grandiose, bord de mer escarpé, tu t'es vue, mercière, en plan élargi, cramponnée à l'échelle de corde qui pendait à la porte d'un hélicoptère en vol. Fin de mission ou quelque chose comme ça, on regagne les pénates, tu serrais fort les barreaux de cette échelle molle mais solide, dans ton rêve tu t'es dit que la route dans les airs était encore longue, même si les palmiers défilent, et que tu allais remonter vers le cockpit. Tu as commencé l’ascension, souple et déterminée, en regardant vers le haut, et quand tu n'étais plus très loin de la porte, tu t'es aperçue qu'un membre de l'équipage, qui prenait peut-être froid, essayait de la refermer. Tu n'as pas bien compris pourquoi, mais l'échelle bloquait le bas de la porte, et celui qui s'acharnait ne l'a pas compris non plus. Répétant le même mouvement, il claquait et reclaquait cette porte, qui ne se fermait pas, qui commençait par ses chocs à user les cordes de l'échelle, la porte claquait ferme, la première corde s'est rompue, l'échelle molle est devenue bancale, et tu as vu la deuxième corde qui commençait, sous les coups, à s'user à son tour, tu t'es dit que ta vie tenait à deux cordes, non à une seule, avant de te réveiller c'était à un fil, tu as cru comprendre quelque chose, mais la fin, en hélicoptère, des films d'espionnage ça ne te parle pas tant que ça, c'est ce que tu as déduit en te rendormant.