lundi 14 juillet 2014

Les moutons de Poitiers #3 : nouvelle fournée

Ils reviennent, se renouvellent, s'insurgent contre des moulins mais ne dégradent rien, s'affirmant pourchassés pour libre diffusion de pensée, dans des déclinaisons qui les mettent en scène pointés par un viseur, dénonçant le panurgisme... Qui ? Les moutons de Poitiers, donc, animaux sur stickers et affiches, que l'on retrouve sur des vitrines, des gouttières, là où ça ne dérange pas... Retour sur la dernière fournée.


Visiblement, le mouton estival a besoin d'amour, dans l'une de ses dernières déclinaisons. 
Petit tacle à la mode désuète-née du "free-hug" ? Aurais-je peut-être du enlacer la gouttière ? 
Je me suis abstenu.


Toujours question tacle, voici épinglée la salle de concerts estampillée "musiques actuelles" de la ville, le Confort Moderne, ici rebaptisée, croisade moutonnesque oblige, le "conformisme moderne". Il est vrai que, malgré une programmation qui souvent se défend et se veut particulièrement variée, on y pratique volontiers l'uniforme de la branchitude, l'obligation du cool-qui-fait-pas-exprès-d'être-cool... On ne donnera pas tort aux moutons sur ce coup-là... même si le "ou pas" est tout de même l'expression archi-moutonnière du moment. La paille, la poutre...

 Continuons sur une saturation de belle facture ; 
reste la question : qui est ce mystérieux mouton entouré ? Le créateur de la série, qui finalement suit aveuglément cette tendance de la revendication du "hors la masse" ?
 Ou bien celui qui regarde l'image, que le dessinateur ne connait absolument pas, et qui pourrait légitimement ne pas se sentir concerné ? 
Bref, la saturation est belle.

Terminons enfin sur LA dénonciation majeure de la série : Oh, toi qui part en vacances, ne serais-tu pas un consommateur-lambda-suiveur peu conscient de la portée de tes actes, et qui a besoin qu'on lui rappelle que la majeure partie de la population fait comme lui ? 
Elle n'est peut-être pas si idiote, la majeure partie de la population, de profiter du beau temps pour aller voir ailleurs si elle y est. Si c'est à ce prix... Ouh comme j'aime être un mouton !

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