vendredi 4 novembre 2011

Vases Communicants

Chaque premier vendredi du mois, une grosse poignée d'auteurs-blogueurs (liste de novembre 2011), auto-répartis en binômes, publient chacun un texte chez un autre blogueur. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… "Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre." C'est à l'initiative de Tiers livre et Scriptopolis. Bridgetoun rassemble, Pierre Ménard met en valeur...
Ce moi-ci, j'ai le grand plaisir d'accueillir Amel Zmerli, du blog Porte sur le toit , avec laquelle nous avons échangé images et textes.
De même, mon texte du mois, inspiré des encres ci-dessous, est lisible chez elle.

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Combien d'années se sont écoulées à négocier un armistice? Le temps d'une colère à se déboîter la mâchoire. A balayer cette légère brume musquée dans la nuit aux yeux cousus. A essaimer des mots, un charbon ardent sur les lèvres. Le temps de la parole rouillée à chercher quelque antidote. A tenter de se glisser par une porte dérobée de l'histoire. Si nous n'avions pas marché si longtemps dans les plis inversés du quotidien. A maintenir coûte que coûte des images à dormir debout. Entre les tombes fleurissent quelques fois des étoiles. On me dit que tu as tellement rétréci que l'on pourrait te faxer.Sait-on jamais ce que l'on lirait de l'autre côté?
Pourtant quoiqu'il advienne rien ne saurait changer la vie. Les hommes continueront de se lever et de courir derrière leur ombre. Ils n'y gagneront rien, mais ils s'y obstineront comme si cette ombre recelait quelque vérité implacable. C'est oublier que l'amour n'a pas élu domicile dans ces ombres projetées.

Encres et texte : Amel Zmerli

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